Réunion du CA du 6 octobre 2021


Présent(e)s : François BOUDET, Christian CAILLIE, Anne-Marie DENIS, Alain GARNIER, Alexis JUILLARD, Claude LEPOIX, Serge LONGEON, Marie-Noelle MATHO, Patrick MATHO, Annick ROMAN, Georges ROMAN, Gérard ROULLEAU, Josette ROULLEAU, Michel VINCENT
Excusée : Christiane JOUVHOMME


Situation de l'hôpital :
Une délégation du comité composée de Claude LEPOIX, Josette ROULLEAU et Patrick MATHO a rencontré le directeur de l'hôpital de Brioude.
La demande d'audience avait été faite il y a longtemps mais elle n'a eu lieu que le 1er juillet officiellement à cause du contexte de la pandémie.
Marc VANDENBROUCK était assisté d'Aline BONNET en tant que présidente de la commission médicale d'établissement.

•    Scanner
 Patrick MATHO et Josette ROULLEAU indiquent que selon les informations fournies par le directeur, le scanner a démontré son utilité : 6000 actes ont été réalisés en 2020 et les prévisions pour 2021 sont entre 8000 et 10000 examens.
Le scanner a permis d'établir des diagnostics relatifs à la Covid : sur 600 actes, 170 ont permis de révéler la présence du virus chez les patients examinés.
 
Alexis JUILLARD signale que le délai de transmission du résultat des examens aux médecins traitant est long.
Patrick MATHO précise que la délégation du comité a échangé sur ce sujet avec le directeur et que celui-ci a précisé que c'est le radiologue ayant procédé à l'examen qui l'analyse et comme il y avait jusqu'à récemment une rotation des praticiens, il fallait attendre le retour du spécialiste concerné par un acte pour qu'il en fasse le compte-rendu.

Le directeur a affirmé que le délai de transmission des résultats des scanners aux médecins et aux patients a été raccourci parce qu'il y a désormais 2 radiologues en permanence au Centre Hospitalier de Brioude, l'un est affecté à l'hôpital et le second est un vacataire détaché du CHU de Clermont.

•    I.R.M.
Josette ROULLEAU et Patrick MATHO indiquent que le directeur de l'hôpital a affirmé que la demande d'IRM a été déposée en juillet et que la réponse devrait intervenir d'ici la fin de l'année 2021.
Il convient de rester vigilant car une mauvaise surprise n'est jamais à exclure.
La mise en place du matériel interviendrait en 2023 et l'installation se ferait sur le site de l'ancien foyer-restaurant.
Le Centre Hospitalier de Brioude assurerait 12,5% du financement.
L'IRM serait utilisée à 37,5% par l'hôpital, les 62,5% restant seront à la disposition du GIE 43 d'imagerie médicale dont fait partie le cabinet CHOMETON.

Christian CAILLIE exprime sa crainte que le cabinet privé ne s'accapare les meilleures plages horaires au détriment de l'hôpital.

Josette ROULLEAU estime qu'il y aura un agenda partagé entre le Centre Hospitalier de Brioude et le cabinet privé.

Serge LONGEON fait remarquer que ce n'est pas un hasard si l'emplacement du foyer restaurant a été choisi pour accueillir l'IRM car c'est à proximité du cabinet CHOMETON et celui-ci compte profiter au maximum de l'IRM.
Il estime qu'il est regrettable que le secteur public ne soit pas le seul utilisateur de l'appareil mais que cela ne doit pas conduire le comité à réprouver le dispositif envisagé car l'installation d'une IRM est nécessaire à Brioude.

François BOUDET indique qu'il faudra être vigilant sur l'attribution des plages horaires entre le Centre Hospitalier de Brioude et le cabinet privé lorsque l'IRM sera installée.

Alexis JUILLARD fait remarquer que certaines radios effectuées au service de radiologie n'ont pas été exploitables par les médecins et que cela pose la question de la maîtrise de la technologie.
Il se demande s'il y aura suffisamment de personnel formé pour faire fonctionner l'IRM et exploiter ses données.

Patrick MATHO indique qu'il existe actuellement une pénurie de manipulateurs radio au niveau national.

Josette ROULLEAU précise que le directeur a assuré qu'il y aurait le personnel compétent nécessaire pour utiliser l'IRM et que l'embauche d'un(e) cadre de santé est prévue.

Patrick MATHO et Josette ROULLEAU indiquent que le directeur a affirmé que le personnel des urgences a retrouvé de la motivation sous l'impulsion du nouveau chef de service.

•    Urgences
Alexis JUILLARD pose le problème du temps d'attente des patients dans le service des urgences avant d'être examinés.

Patrick MATHO indique que la direction du Centre Hospitalier de Brioude compte diminuer ce délai avec la mise en place d'une prise en charge du malade par une infirmière d'accueil et d'orientation (IAO) dans les 10 minutes suivant son arrivée afin de procéder aux premières constatations médicales et caractériser l'ampleur de l'urgence en demandant si besoin est l'aide d'un médecin (Il y en a 2 en permanence).

Annick ROMAN estime que c'est un progrès car jusqu'alors c'était uniquement une secrétaire qui accueillait les patients.

Serge LONGEON fait remarquer qu'en adoptant ce nouveau dispositif, le Centre Hospitalier de Brioude ne fait que se conformer à ce qui doit être mis en vigueur dans tous les services d'urgence.

•    Divers
Patrick MATHO indique que le directeur entend continuer à assurer et développer les consultations avancées au Centre Hospitalier de Brioude.

Un cardiologue venu d'ISSOIRE est présent une semaine sur 2 à l'hôpital.
2 anesthésistes ont été recrutés.
Des consultations d'ophtalmologie pourraient être assurées à l'hôpital de Langeac qui dispose d'un cabinet équipé.

Josette ROULLEAU précise qu'il n'y a toujours pas de possibilité d'avoir des consultations de dermatologie à l'hôpital.
Elle indique que le directeur envisage de recourir à des infirmières en pratique avancée exerçant des missions et compétences plus poussées et jusque-là dévolues aux médecins.

Annick ROMAN fait remarquer que plusieurs infirmières sont intéressées mais que la formation dure 2 ans et qu'il est difficile de satisfaire les demandes.

Josette ROULLEAU et Patrick MATHO indiquent que le directeur a semblé à l'écoute des remarques des membres de la délégation du comité.
Il est sensible au problème de la pénurie de médecins et il estime possible une coopération entre de nouveaux médecins et des praticiens de l'hôpital qui pourraient jouer le rôle de tuteurs.

Annick ROMAN affirme que les internes ne sont plus envoyés en stage dans les petits hôpitaux.

Lors de l'audience, le directeur a dit qu'il n'est pas hostile à la création d'un centre de santé adossé à l'hôpital public mais il ne sera pas moteur sur ce sujet.

Georges ROMAN précise que Marc VANDENBROUCK a débuté sa carrière comme infirmier ce qui explique certainement l'attention qu'il porte à la qualité des soins.

 
Manque de médecins sur le bassin de santé de Brioude :

Patrick MATHO signale que le nombre de médecins sur Brioude n'a pas augmenté : il y en a 9 en activité (dont certains à temps partiel) alors qu'il en faudrait au minimum 14.

François BOUDET indique qu'il y actuellement un délai d'une quinzaine de jours pour obtenir un rendez-vous au cabinet Montlaizon et que les successeurs de Mme et M. DEAT n'acceptent que les anciens patients de ceux-ci.

Une délégation du comité a été reçue à 3 reprises par les élus de la Comcom en charge de la commission santé.

Claude LEPOIX, Serge LONGEON, Josette ROULLEAU, Michel VINCENT, Patrick MATHO et François BOUDET y ont participé en alternance.

Lors de la dernière entrevue, Roland CHAREYRON était assisté d'Aline BONNET et de Jean-François COMTE, ex coordonnateur santé sur le pays de Lafayette et actuel chargé de mission sur la Comcom de Brioude Sud-Auvergne.

Jean-François COMTE a écrit le futur contrat local de santé de la Comcom et il a demandé que le comité fasse part de ses remarques sur le projet, ce que nous avons fait.

Roland CHAREYRON avait antérieurement sollicité le comité pour la rédaction de la fiche de poste du futur coordonnateur santé et nous lui avons soumis une proposition.

Les participants du comité à ces 3 rencontres tirent le constat, qu'hormis Jean-François COMTE, nos interlocuteurs manquent d'idées et de propositions concrètes.

Roland CHAREYRON est conscient de la pénurie de médecins existant sur le département (il a égrené la liste des postes non pourvus lors de la dernière entrevue) mais il se contente de placer ses espoirs dans la création d'un cabinet médical dans l'ancienne école Jean Pradier.

Les docteurs TEYSSIÈRES et GERMAIN pourraient y faire venir leurs stagiaires.

Un délégué communautaire Guillaume TRONCHÈRE serait en charge de régler les problèmes d'accueil des nouveaux médecins sur Brioude.

Patrick MATHO relate qu'un professionnel de santé, à qui il a demandé pourquoi il ne s'installe pas à Brioude, lui a répondu que les infrastructures de la ville sont insuffisantes pour que ses enfants s'y plaisent.

Alexis JUILLARD indique qu'il est perplexe sur le nouveau dispositif de formation des médecins car il exclut la possibilité du redoublement.

Serge LONGEON fait remarquer que le desserrement de la pratique du numerus clausus ne commencera à donner des effets qu'à partir de cette année.

PATRICK MATHO a lu que le nombre de médecins ayant acquis leur diplôme cette année au CHU de Clermont-Ferrand devrait être supérieur au nombre de médecins partant en retraite sur l'Auvergne.

 Serge LONGEON estime que la réponse apportée par la Comcom n'est pas à la hauteur des enjeux.
Il maintient l'idée que la création d'une commission composée d'élus, de professionnels de santé (médecins, pharmaciens), de membres de la chambre de commerce, de représentants des usagers permettrait, en collaboration avec le coordonnateur santé, d'être plus efficace pour attirer de nouveaux praticiens et les aider à s'installer.

Alain GARNIER rappelle que sur Langeac c'est grâce au travail opiniâtre du docteur SARROU en direction des élus et de ses collègues praticiens que la maison médicale a pu voir le jour.
Il mentionne également que c'est l'action résolue des élus de l'ex Comcom de Paulhaguet qui a permis l'arrivée de deux nouveaux médecins.

Patrick MATHO explique qu'en Saône et Loire des médecins en fin de carrière ont quitté le secteur libéral et ses obligations horaires pour rejoindre le centre de santé où ils sont salariés. Le salariat n'intéresse donc pas seulement les jeunes.

Gérard ROULLEAU estime que le comité doit réfléchir à des propositions concrètes à présenter lors de la prochaine entrevue avec Roland CHAREYRON, Aline BONNET et Jean-François COMTE.

Les membres du C.A s'accordent pour tenir une réunion de travail sur le sujet le 14 octobre.

François BOUDET propose de demander une entrevue aux conseillers départementaux et régionaux et d'attirer leur attention sur le fait que le Président de Région s'est dit favorable à la création de centres de santé composée de médecins salariés.


AG du comité de vigilance :
Les membres du C.A décident de convoquer l'assemblée générale de l'association fin novembre.

Une autre réunion du C.A aura lieu d'ici là.