Compte-rendu de l'assemblée générale du 12 décembre 2022

En préambule, François BOUDET rend hommage à Denis REY qui nous a quittés en septembre.

Denis a été une des "chevilles ouvrières" du comité à sa création en 2010 et durant toute la décennie suivante.

Ses apports ont été très précieux pour l'association.

Il n'a jamais voulu faire partie du conseil d'administration, tant il était humble.

François BOUDET a aussi eu une pensée pour Dominique BEJOT qui s'est beaucoup investi dans les rencontres avec les décideurs institutionnels et qui a perdu son épouse fin avril.

 

Discussion générale :

 

François BOUDET excuse l'absence à l'assemblée générale de Jean-Luc Vachelard, maire de Brioude, de Juliette Tillard Blondel conseillère municipale d'opposition d'Aline Bonnet, présidente de la commission médicale d'établissement de l'hôpital, de Nicole Chassin conseillère départementale, Nathalie Rambourdin, maire de Villeneuve-sur-Allier.

Il rappelle ensuite que le comité s'est mobilisé en 2022 sur ses deux "chevaux de bataille" : la défense de l'hôpital public et la résorption du manque de médecins.

Il évoque le contexte général en matière de santé dans notre pays : dégradation du service public hospitalier, désertification médicale.

L'État est largement responsable de la détérioration de la situation car il n'a pas pris pas les mesures nécessaires pour garantir une offre de soins satisfaisante sur l'ensemble du territoire.

La coordination nationale des hôpitaux de proximité à laquelle le comité de vigilance est affilié a déposé avec d'autres associations dont le collectif inter-hôpitaux un recours pour "carence fautive de l'État".

 

François BOUDET rappelle la situation dramatique dans les services des urgences et souligné que la consigne d'appeler le 15 plutôt que de se rendre directement dans les hôpitaux a pour effet pervers d'encombrer la ligne téléphonique et de faire courir des risques aux patients en attente de soins impérieux.

Le service des urgences de l'hôpital de Brioude n'a fort heureusement pas été confronté à une pénurie de personnel et l'accueil direct des patients a continué d'y être assuré.

Mais il convient de rester vigilant.

Le comité est intervenu cet été afin que les urgentistes de l'hôpital de Brioude ne soient pas contraints d'aller assurer des astreintes au CHER du Puy ce qui aurait désorganisé le service et l'association a demandé qu'une solution globale soit trouvée pour assurer une prise en charge normale des patients nécessitant des soins impérieux dans tout le département.

 

François BOUDET se félicite du renforcement du service radiologie du centre hospitalier tant en termes de personnel que de matériel.

Il indique qu'une délégation du comité a rencontré le directeur du centre hospitalier et l'a interrogé sur la possibilité d'y accroître la palette de spécialités assurées car il n'y a notamment plus de consultations de cardiologie et d'ophtalmologie.

 

Concernant la pénurie de médecins généralistes et spécialistes, François BOUDET souligne que la pétition pour l'implantation d'un centre de santé à Brioude a été signée par 3000 personnes.

La collecte de signatures sur le marché et dans un centre commercial a permis de recueillir les témoignages d'habitants ayant été contraints de trouver un praticien hors du bassin de santé ou se trouvant sans médecin traitant.

L'idée d'explorer la piste de la salarisation de médecins fait son chemin puisqu'une ligne budgétaire a été votée en ce sens par tous les élus de la Communauté de communes Brioude Sud Auvergne et que le Conseil Départemental a décidé de s'engager dans une démarche visant à créer des centres de santé.

Mais il s'agit maintenant d'œuvrer à concrétiser cet objectif en 2023.

 

François BOUDET rappelle que le comité a commencé de diffuser sur le marché de Brioude une feuille de chou intitulée "Echos, échos" qui donne des informations locales et nationales sur la santé et invite la population à lui faire remonter ses problèmes (manque de médecin traitant, avoir été dirigé sur le Puy voire Saint-Etienne en cas d'hospitalisation.)

Il propose la tenue au printemps prochain de nouvelles assises de la santé qui réunirait à Brioude des professionnels de santé insérés dans des centres de santé publics et des maisons de santé libérales, des élus.

Cette initiative pourrait permettre un échange entre eux et les usagers.

 

La discussion s'engage ensuite entre les participants.

 

Jean-Michel MALLET interpelle le député présent à l'assemblée et lui demande si les avancées en matière d'offres de soins sur le bassin de santé depuis sa première élection en 2012 lui semblent intéressantes.

 

Peter VIGIER considère que l'installation du scanner et l'autorisation de mise en place d'une IRM à l'hôpital de Brioude constituent des avancées importantes.

Il souligne qu'elles ont été acquises parce que les élus et le comité ont combattu ensemble et que ça a été une victoire collective.

Il se félicite de l'élargissement du numerus clausus. 

Il affirme qu'il est favorable à la mise en place de maisons de santé privées ou de centres de santé publics.

Il indique que le Conseil Régional aide au financement de ces structures et que le projet "Ma Région, ma santé" vise à expérimenter sur 3 départements dont la Haute-Loire la mise en place de centres de santé avec des médecins salariés par la collectivité.

Il fait remarquer que la difficulté réside dans le fait de trouver un médecin moteur pour monter un projet.

À Langeac, Lempdes sur Alagnon et Craponne, c'est sous l'impulsion d'un praticien volontariste que des maisons libérales de santé ont pu voir le jour.

 

Myriam CHEVALIER BONNOUR fait part de la situation à l'hôpital où elle travaille comme aide-soignante.

2 manipulateurs radio vont être embauchés début 2023 et le centre hospitalier va octroyer des bourses d'étude à 2 étudiants en formation afin qu'ils puissent renforcer l'équipe de radiologie lors de la mise en place de l'IRM à l'automne prochain.

Le transfert de matériel de radiologie à l'hôpital de Langeac va permettre d'assurer des examens sur place ce qui est une bonne chose pour les Langeadois mais le côté négatif est qu'elle va engendrer une baisse d'activité au niveau du centre hospitalier de Brioude, d'autant plus qu'un nouveau cabinet privé de radiologie vient de s'installer à la périphérie de la ville.

Myriam CHEVALIER BONNOUR explique quelles sont les inquiétudes du personnel soignant.

Suite au manque d'infirmières la nuit, le service de soins de suite et de réadaptation va se rapprocher de celui de chirurgie ce qui entraînera la fermeture de 8 lits.

Le projet médical d'établissement en préparation prévoit de revoir l'activité du bloc de chirurgie.

L'accent mis par la direction de l'hôpital sur les actes en ambulatoire laisse planer un doute sur le maintien à terme de l'hospitalisation complète.

Il y a 20 lits actuellement en chirurgie ; il y en avait 40 lors de la création de ce service.

 

Josette ROULLEAU souligne que le comité rencontre au moins une fois par an le directeur de l'hôpital et lui fait part à cette occasion de nos remarques et propositions sur l'activité de l'établissement.

Elle insiste sur l'importance des prochaines assises de la santé ; elles doivent permettre à toutes les parties intéressées (professionnels de santé, élus, usagers) d'échanger en toute collaboration.

 

Brigitte QUEMIN insiste sur le fait que l'ouverture du numerus clausus doit se traduire par l'augmentation du nombre de places d'étudiants dans les facultés.

Elle rappelle qu'elle avait proposé lors d'une précédente assemblée générale l'obtention de bourses pour des jeunes du territoire désireux de devenir médecins avec obligation d'exercer un certain temps sur le bassin de santé après l'obtention de l'examen.

Elle regrette que cette piste n'ait pas été explorée.

 

Myriam BONNOUR CHEVALIER indique que la direction de l'hôpital a décidé d'octroyer des bourses à des infirmières en formation

 

Brigitte QUEMIN souhaite que le dispositif d'aide concerne aussi les médecins.

 

Marie-Christine DEGUI indique que la Communauté de Communes a les moyens financiers de s'impliquer sur ce thème.

 

Gérard ROULLEAU fait remarquer que de nombreuses collectivités ont réussi à mettre en place des solutions contribuant à résorber la pénurie de médecins sur leur secteur. Il se demande ce qui bloque sur le bassin de santé de Brioude.

 

Serge LONGEON rappelle que la majorité municipale a fait campagne sur le thème de la santé et que le maire de Brioude a nommé première adjointe la présidente de la commission médicale d'établissement de l'hôpital.

Il se félicite du vote unanime des conseillers communautaires en faveur de la salarisation de 2 médecins et de l'avancée nette que constitue l'implication du Conseil Régional et du Conseil Départemental dans le projet de créations de centres de santé.

Il considère qu'on a les outils à Brioude pour avancer plus vite.

Il regrette que les choses ne progressent plus et que des élus se sentent vexés lorsqu'on leur en fait la remarque.

Serge LONGEON estime que des représentants d'usagers devraient pouvoir participer aux travaux de la commission santé de la Communauté de communes Brioude Sud Auvergne.

Il propose qu'une délégation du comité demande à rencontrer la coordonnatrice du futur contrat local de santé.

 

Christophe BEDROSSIAN félicite le comité de vigilance pour son activité.

Il indique que le groupe d'élus communautaires dont il fait partie essaie de faire avancer des propositions dans le domaine de la santé sous forme de fiches d'actions.  

Il précise qu'il n'y a pas eu jusqu'à présent d'avancée en termes de recrutement de médecins salariés suite à l'adoption de la ligne budgétaire par la Communauté de communes

Christophe BEDROSSIAN considère qu'il va falloir faire un choix entre les initiatives privées et publiques et que la santé publique doit être priorisée.

Il insiste sur la prise en compte de la prévention et des périodes de convalescence dans l'organisation du schéma des soins.

 

Patrick MATHO fait remarquer que les centres de santé, ça marche.

Il cite l'action menée par plusieurs conseils régionaux pour mettre en place des centres de santé.

La Région Occitanie est engagée dans une démarche similaire à celle de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

La Région Centre Val de Loire se donne pour objectif d'avoir 300 médecins en activité en 2028 ; 37 d'entre eux ont d'ores et déjà été recrutés.

Patrick MATHO qui représente le comité à la Commission Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) informe l'assemblée sur l'état des travaux de cette structure nouvellement créée sur le Brivadois et dont la fonction principale est de faciliter l'accès aux soins et assurer une meilleure coordination des professionnels de santé (médecins, infirmières, kinés, pharmaciens...)

Il indique qu'un pré-projet de fonctionnement a été validé par l'Agence Régionale de Santé et que le projet définitif doit être présenté d'ici l'été 2023.

Les professionnels de santé présents dans la CPTS planchent sur plusieurs sujets :

-faire en sorte que chaque médecin puisse dégager du temps de travail pour s'occuper de soins de premier recours.

-assurer une meilleure prise en charge des patients ayant été hospitalisé à leur retour au domicile.

 

Christian CAILLIE souligne la nécessité d'avoir un travail en commun entre les représentants des usagers et les élus.

Il souhaite que certains élus cessent de considérer le comité de vigilance comme un ennemi.

 

Peter VIGIER précise que pour sa part, il a toujours travaillé avec l'association et que les succès obtenus sur le scanner, l'IRM l'ont été grâce à l'action collective.

 

Alain GARNIER déclare que l'hôpital public se casse la gueule et qu'il est inacceptable de manquer de médecins et d'infirmières.

Il faut remédier à cet état de fait.

L'action du comité de vigilance peut permettre d'y contribuer à l'échelle du bassin de santé.

Le travail en commun avec les élus est nécessaire et utile.

Alain GARNIER rappelle l'action menée par les élus communautaires lorsqu'il présidait la Communauté de communes de Paulhaguet en concertation avec les professionnels de santé du secteur.

Elle a permis qu'il y ait désormais 2 médecins à Paulhaguet

Il souligne le rôle majeur joué par le docteur SARROU dans la mise en place de la maison de santé de Langeac.

 

François BOUDET rappelle que les élus du bassin de santé ont répondu présent lorsque le comité les a sollicités pour demander à l'ARS l'obtention du scanner ou contester le rattachement de l'hôpital de Brioude au groupement hospitalier de territoire du Puy.

Il regrette que la pétition pour le centre de santé ait été interprétée à tort par certains élus comme une initiative visant à les mettre en cause.

Il souhaite que la tenue des assises de la santé permette d'avancer tous ensemble.

Il souligne le rôle important joué par les associations d'usagers dans la prise en compte des besoins de santé.

Il cite l'exemple de Luçon où la présence d'une centaine d'usagers chaque vendredi devant l'hôpital a permis d'y maintenir le service des urgences et celui de Mayenne où la mobilisation a permis de garder le service de chirurgie du centre hospitalier.

 

François BOUDET propose à l'assemblée d'entériner le principe de la tenue des assises de la santé et la continuation de la diffusion auprès des habitant(e)s de la feuille de chou "Échos, échos".    

L'assemblée générale approuve ces propositions.

 

Bilan financier :

 

Patrick MATHO trésorier du comité dresse ensuite le bilan financier de l'association.

Il indique que 85 personnes sont adhérentes du comité en 2022.

Les recettes s'élèvent à 640 euros (560 euros de cotisations et 80 euros de subventions par la mairie de Brioude) et les dépenses à 248,03 d'où un solde positif de 391,97 euros.

Il déplore la part prise par les frais bancaires.

 

François BOUDET propose de maintenir la cotisation à 5 euros pour les particuliers et à10 euros pour les collectivités, syndicats, associations, partis.

L'assemblée générale approuve cette proposition.

 

Renouvellement du conseil d'administration :

 

François BOUDET rappelle que le conseil d'administration de l'association est composé de : Christophe BEDROSSIAN, Myriam CHEVALIER-BONNOUR, François BOUDET, Christian CAILLIÉ, Anne-Marie DENIS, Marie-Claire GAUDRIAULT, Alexis JUILLARD, Christiane JOUVHOMME, Jean-Noël LHERITIER, Serge LONGEON, Léon MARTIN, Marie- Noëlle MATHO, Patrick MATHO, Anne-France NOZIERE-NEGRON, Michel PERRIN, Brigitte QUEMIN, Annick ROMAN, Josette ROULLEAU, Michel VINCENT.

Le tiers à renouveler concerne : Alexis JUILLARD, Christiane JOUVHOMME, Jean-Noël LHERITIER, Serge LONGEON, Léon MARTIN, Marie- Noëlle MATHO, Patrick MATHO.

 

François BOUDET propose que Léon MARTIN, principal fondateur du comité, soit nommé président d'honneur de l'association.

Il précise qu'Alexis JUILLARD ne souhaite plus faire partie du C.A. Il le remercie pour sa participation et ses interventions toujours pertinentes.

Il indique que Christiane JOUVHOMME veut bien laisser sa place au C.A. s'il y a trop de nouvelles candidatures.

Il annonce avoir reçu la candidature de Claude MAUPERTUY.

Il demande si d'autres membres de l'assemblée se proposent d'intégrer le C.A.

En l'absence de nouvelle candidature, il propose d'entériner le renouvellement et de désigner Léon MARTIN comme président d'honneur.

L'assemblée générale approuve ces propositions.

 

Le C.A. est donc désormais composé de :

Christophe BEDROSSIAN, Myriam CHEVALIER-BONNOUR, François BOUDET, Christian CAILLIÉ, Anne-Marie DENIS, Marie-Claire GAUDRIAULT, Christiane JOUVHOMME, Jean-Noël LHERITIER, Serge LONGEON, Léon MARTIN, Marie- Noëlle MATHO, Patrick MATHO, Claude MAUPERTUY, Anne-France NOZIERE-NEGRON, Michel PERRIN, Brigitte QUEMIN, Annick ROMAN, Josette ROULLEAU, Michel VINCENT.

 

François BOUDET rappelle que les réunions du C.A. sont ouvertes à tous les adhérents.

Il lève la séance en donnant rendez-vous aux adhérents notamment lors des assises de la santé.

 

 

Prochaine réunion du C.A. :

LUNDI 9 JANVIER 2023

18H Salle ALLIER Maison de l'instruction